Préambule

1) La Bible est-elle authentique ?

La Bible (du grec «ta biblia» = les livres) est un ensemble de textes rédigés sur une période de plus de 1000 ans en ce qui concerne l’Ancien Testament, par une cinquantaine d’auteurs très différents (des rois, des prophètes mais aussi de simples pêcheurs…), et entre les annés 50 après JC jusqu’à environ 200 après JC en ce qui concerne le Nouveau Testament.

Dès le début, la Bible, que l’on appelait alors «la loi», était écrite en plusieurs exemplaires, envoyés notamment aux chefs des 12 tribus d’Israël, comme il est écrit dans Deutéronome 31:9: « Moïse écrivit cette loi, et il la remit aux sacrificateurs, fils de Lévi, qui portaient l’arche de l’alliance de l’Éternel, et à tous les anciens d’Israël».

Il a donc toujours existé des «copies de sauvegarde» des textes bibliques originaux, auxquelles ceux qui avaient un doute pouvaient se référer pour vérifier si un texte n’avait pas été altéré.

La découverte en 1947 des «manuscrits de la mer Morte» a permis de comparer le texte contemporain avec des copies datant du 1er siècle après JC, notamment un rouleau du prophète Ésaïe, et de constater que le texte a traversé le temps et nous est parvenue sans aucune altération du sens.

La propagation du christianisme à travers le monde s’est accompagné d’une diffusion de plus en plus large de la Bible. Si quelqu’un de mal intentionné avait voulu corrompre le message biblique, il aurait dû modifier tous les exemplaires en circulation, ce qui est matériellement impossible !

Donc oui, la Bible est 100% authentique !

2) Cette traduction est-elle fidèle ?

La Bible a été rédigés à l’origine en hébreu et en araméen. Au 2e siècle avant JC l’ensemble des textes a été traduit en grec par 70 savants réunis à Alexandrie. En effet, éparpillés dans le monde, beaucoup de juifs ont perdu l’usage de l’araméen et même de l’hébreu. Le grec a été choisi parce que c’était la langue culturelle de l’époque. C’est cette version traduite en grec de de l’Ancien Testament, connue sous le nom de «Septante» ou «LXX» ou «Alexandrine», que Louis Segond, docteur en Théologie de l’université de Genève, a principalement utilisée pour le guider dans sa traduction des textes originaux en hébreux. C’est en outre la «Septante» à laquelle font toujours référence les auteurs du Nouveau Testament quand ils citent un passage de l’Ancien Testament.

Louis Segond a mis six ans pour accomplir sa traduction de l’Ancien Testament et il a remis son manuscript le 6 janvier 1871 à la Compagnie des Pasteurs de Genève, qui, après relecture, l’a publiée en 1874. Louis Segond n’a pas traduit Maccabées 1, Maccabées 2, Baruch, Judith, Qohélet, Sagesse et Tobie, car ces livres ne sont pas reconnus par le canon juif. Dans le canon catholique, ces sept livres sont reconnus comme étant bel et bien des écritures saintes mais ils sont appelés «deutérocanoniques», ce qui veut dire d’une seconde liste.

Louis Segond a ensuite travaillé six autres années pour traduire le Nouveau Testament (dont les textes originaux sont eux quasiment tous en grec).

Sa «Sainte Bible», comprenant l’Ancien et le Nouveau Testaments, sera publiée en 1880 à Oxford, Paris, Lausanne, Neuchâtel et Genève et est unanimement reconnue comme étant de très grande qualité.

Donc oui, cette traduction en français est fidèle (comme la «King James» anglais).

3) Le vocabulaire n’est pas un peu bizarre ?

Louis Segond utilise le vocabulaire de son époque (1810-1885), ce qui peut parfois surprendre le lecteur du 21e siècle. Par exemple, dans une traduction plus récente (Bible de Jérusalem) l’apôtre Paul dit (Acte 24:14)«…c’est suivant la Voie, qualifiée par eux de parti, que je sers le Dieu de mes pères…» Dans la Bible Louis Segond, le même passage est ainsi rédigé: «…je sers le Dieu de mes pères selon la voie qu’ils appellentune secte…» À la fin du 19e siècle, le mot "secte" n’avait pas encore la connotation péjorative qu’on veut lui donner aujourd’hui et voulait simplement dire section.

Autre exemple: Louis Segond emploie le mot «sacrificateur» notamment dans ce verset d’Ezéchiel (44:21) «Aucun sacrificateur ne boira du vin lorsqu’il entrera dans le parvis intérieur», alors que dans une Bible moderne, on emploie le mot «prêtre».

Au fil des siècles, il y a une distance culturelle et linguistique de plus en plus grande entre les textes bibliques et nous. Quoi qu’il en soit, cette version originale de la traduction de Louis Segond de 1880 nous plaît davantage que les révisions de 1910 et 2007, car elle est au plus près du texte original.

4) Cette Bible «en ligne» est-elle différente ?

Nous avons mis en ligne la version originale de la Bible de Louis Segond, celle de 1880, avec comme seules modifications, des liens hypertextes. Par exemple, quand un évangéliste cite un passage de l’Ancien Testament, nous avons, dans la mesure du possible, mis un lien vers le texte cité. N’est ce pas tout l’intérêt d’une bible en ligne après tout: naviguer facilement à travers le texte? Ce long mais passionnant travail de placer des liens hypertextes n’est pas terminé.

Nous développons aussi un outil de recherche interne qui permet de trouver les versets contenant TOUS les mots clefs indiqués. Là encore, c’est un travail qui est encore en cours.

Bonne lecture !


bible974.com

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